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Ce que veulent les développeurs-ses

Géraldine BIGIO
Géraldine BIGIO

Les Oscars des stacks les plus aimés sont attribués à…

88 615 développeurs-ses dans le monde, dont environ 36 000 en Europe, ont participé à l’étude de Stack Overflow en 2019. Parmi eux, 75,6% de développeurs professionnels, et une majorité de répondants âgée de moins de 35 ans. Pour la France, 29,9 ans en moyenne et 11,8 années à coder. Ok, et alors ?

Alors, ils nous apprennent plein de choses sur les technos préférées (et détestées) des développeurs-ses. Voyez un peu le palmarès. 

Nathalie Portman aux Oscars en 2011. Elle se dit si reconnaissante de pouvoir exercer son métier. Les dév aussi ?

Les 3 langages les plus aimés

JavaScript reste le langage le plus utilisé pour la septième année, mais il n’est pas le plus aimé.

Le n°1, avec 83,5 %* est open source et s’appelle… Rust. Financé par Mozilla, c’est le langage de programmation le plus aimé (« most loved ») pour la 4e année consécutive. Il semble pourtant peu courant (“most popular”), seuls 3% des développeurs-ses ont déclaré l’utiliser. 

N°2, avec 73 %* : Il porte peut-être le nom de votre animal de compagnie. Oui, Python est le langage qui connaît le plus grand essor. C’est le 2e langage le plus aimé et le n°1 du classement des langages les plus recherchés par les talents (« most wanted »). Python gagne des places dans le cadre professionnel. 39.4% des développeurs-ses disent qu’ils l’utilisent. C’est moins que JavaScript, HTML/CSS et SQL. Mais depuis deux ans, il a dépassé Java, C# et PHP dans le classement des langages les plus populaires (“most popular”).

N°2 ex aequo avec Python : Typescript.

Assembly arrive en dernier avec 35%*. C’est aussi le 3e langage le plus redouté (« most dreaded ») derrière VBA et Objective-C.

*Les chiffres correspondent au pourcentage de développeurs qui utilisent un langage et souhaitent continuer à coder avec.

Les outils qui ont la cote

On l’a vu, ce qui séduit l’âme créative des développeurs n’est pas forcément utilisé en entreprise.

Côté framework web, React.js et Vue.js ont le vent en poupe : ils sont à la fois les plus appréciés et les plus recherchés des talents. React.js serait aussi de plus en plus utilisé. Mais jQuery est n°1 en terme d’utilisation, avec près d’une moitié des dév’ qui s’en sert. A contre coeur si l’on en croit l’étude, puisque jQuery arrive juste derrière Drupal, qui fait figure de bête noire, dans le classement des frameworks les plus redoutés.

Quant aux bases de données, MySQL reste la plus courante (52%) encore cette année, suivie par PostgreSQL (36,3%), qui a dépassé Microsoft SQL Server (34,4%). Mais c’est Redis qui est la plus aimée, bien qu’utilisée par seulement 20,6% des professionnels. Et pour la troisième année consécutive, MongoDB est la plus recherchée par les développeurs-ses.

A nouveau, Linux se positionne comme la plateforme de développement la plus aimée (83,1%), suivi de Docker et Kubernetes. Ce n’est pas le cas de WordPress, apparemment la plus redoutée. Mais 40,5% des sondés souhaitent quand même continuer à l’utiliser. Docker et AWS se placent en haut du classement des plateformes les plus recherchés par les talents.

En termes de popularité, les noms des gagnants sont un peu différents. Linux est le plus utilisé et n°1 avec 54%, mais il est suivi de Windows et Docker. AWS est 4e. Et Kubernetes fait partie des derniers du classement.

Ces résultats nous donnent un aperçu des outils qui peuvent attirer ou faire fuir les talents le plus doués.

Le salaire seul ne suffit pas à convaincre.
Blue Screen Cat GIF by Product Hunt

Mais les attentes peuvent aussi être d’un autre ordre.

Quelles sont les attentes des développeurs-ses ?

Dans un précédent article, nous nous demandions qui offrait le meilleur salaire aux développeurs. C’est bien l’un des arguments les plus importants pour attirer ou fidéliser des talents, surtout dans un contexte d’incertitude. Mais c’est loin d’être le seul. 

L’adéquation de l’offre à la réalité du poste

Une étude de Jobset, réalisée auprès de 2197 développeurs-ses en France en 2019, montre qu’il s’agit de la première attente. Un besoin on ne peut plus légitime. Pourtant, les développeurs seraient souvent déçus par l’écart en la proposition et la mission réelle.

Un bon salaire

On ne revient pas dessus car cela nous semble évident, mais vous pouvez jeter un œil aux ressources du blog sur le sujet et vous situer ici par rapport à la moyenne du marché.

On ajoute juste que les participants de l’étude Stack Overflow qui maitrisent Clojure, F#, Elixir et Rust sont les mieux rémunérés, avec des salaires médians au-dessus de 70,000 US$. Mais cette étude ne porte pas que sur la France.

Les perspectives de développement personnel et professionnel (« no pun intended »). 

Les talents juniors en particulier, sont sensibles à la possibilité d’enrichir leurs compétences aux côtés d’une équipe ou d’un leader expert. 

Un gif de Jim Carrey tapant frénétiquement sur son clavier d'ordinateur.

Cette même étude souligne aussi que ces profils fuient les longs circuits de validation. Ils aiment être responsabilisés et plébiscitent un management horizontal

Les 5 critères du job idéal

Pour choisir entre deux postes également rémunérés et situés, avec les mêmes avantages, hommes et femmes n’ont pas les mêmes critères de sélection.

Les hommes sont 55 % à retenir les « langages, frameworks, et autres technologies » avec lesquels ils devraient travailler. C’est une de leurs principales priorités. Notons qu’ils représentent 90% des sondés de l’étude Stack Overflow. L’environnement de travail ou la culture d’entreprise arrivent ensuite parmi les critères les plus importants, juste avant un emploi du temps flexible et des horaires souples

Quant aux femmes, elles sont plus nombreuses à valoriser l’environnement de travail ou la culture d’entreprise (52,9%), premier critère. La souplesse des horaires et les opportunités de développement professionnel sont deux autres facteurs très importants pour elles. Les stacks ne sont que leur 4e critère. 

Pour les hommes, les opportunités sont peut-être un peu moins sources de doutes, car elles arrivent en 4e position.

Ce que les développeurs-es ne veulent pas

Il y aurait deux principaux freins à la productivité.

C’est intéressant de le noter : les hommes mentionnent les tâches autres que le développement, alors que les femmes et les personnes transgenres pensent plutôt que les environnements de travail toxiques sont problématiques. 

La documentation mal rédigée (pour 74% des juniors) et le code « spaghetti », (pour 63% des profils seniors), seraient deux autres sources importantes de frustration.

Manager les fait-il rêver ?

Parfois. Peut-être. Tous les dév’ ne souhaitent pas évoluer vers un poste de manager. Certains sont sûrs que non (36,4%), d’autres l’envisagent (25,4%). Un tiers reste indécis. Le reste des sondés…est déjà manager ?.

Des talents heureux et satisfaits ?

Pas si vite. 74% des développeurs-ses semblent satisfait-e-s de leur choix de carrière, ce qui nous réjouit. 

Cependant, leur poste actuel n’est pas forcément celui qui les faisait rêver : 22% en sont un peu ou très insatisfait-e-s. Si c’est votre cas, vous pouvez créer votre profil HIDDEN MARKET en deux clics pour commencer à recevoir des offres chiffrées et personnalisées.

Au total, 74% des talents se disent ouverts à de nouvelles opportunités professionnelles. Seul un quart d’entre eux dit ne pas être intéressé.

Si vous êtes en quête de talents à séduire, faites signe à notre équipe et demandez votre démo ?

Sources :

https://insights.stackoverflow.com/survey/2019#development-environments-and-tools

https://research.hackerrank.com/developer-skills/2019/?utm_medium=content&utm_source=blog&utm_campaign=whatdevsreallywant

https://www.journaldunet.com/management/emploi-cadres/1488252-recrutement-dans-l-it-ce-que-les-developpeurs-veulent-vraiment/

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